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Représentations Artistiques du Cyberespace


Les conceptions et les représentations du Cyberespace créées par les artistes en littérature, dans l'art, les jeux vidéeos, les films et la télévision ont eu une puissante influence sur notre manière de percevoir ces nouveaux espaces.



Le Cyberespace dans la littérature


La description évocatrice souvent citée de William Gibson, dévoilée dans son roman Neuromancien en 1984. Celle par laquelle tout à commencer :

"Le cyberespace. Une hallucination concensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par des dizaines de millions d'opérateurs, dans tous les pays, par des gosses auxquels on enseigne les concepts mathématiques... Une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain. Une complexité impensable. Des traits de lumières disposées dans le non-espace de l'esprit, des amas et des constellations de données. Comme les lumières de villes, dans le lointain..."(William Gibson, Neuromancien (en anglais), 1984, page 64, Edition J'ai Lu n° 2325)

Un autre extrait du fameux roman de William Gibson :

"Retour au bercail.
Le bercail : la Conurb, l'AMAB, l'Axe Métropolitain Atlanta-Boston.
Programmez une carte pour représenter la fréquence des échanges de données, un seul pixel par millier de mégaoctets sur un écran géant. Manhattan et Atlanta y brillent d'un blanc éblouissant. Puis elles se mettent à palpiter, au point que le rythme du trafic surcharge votre simulation. Votre carte est en passe de se transformer en nova. On se calme. On diminue l'échelle. Un pixel par million de mégaoctets. A cent millions de mégaoctets par seconde, on commence à discerner certains pâtés de maison dans le centre de Manhattan, les contours des zones industrielles vieilles d'un siècle cernant le noyau historique d'Atlanta."
(William Gibson, "Neuromancer", 1984, page 53, Edition J'ai Lu n° 2325).




Neal Stephenson a imaginé de manière précise un monde virtuel du Metaverse dans son roman Snow Crash en 1992.

"C'est Broadway, les Champs Elysées de Metaverse. C'est le boulevard illuminé .... Les dimensions de la Rue sont définis par un protocole, élaborés par ordinateur graphiques souverains ninja de l'Association des Ordinateurs du Groupe Multimedia Global... Comme n'importe quelle endroit dans la Réalité, la Rue est susceptible de se développer. Les programmeurs peuvent contruire leur propre petite rue s'alimentant de la principale. Ils peuvent contruire des bâtiments, des parcs, des panneaux, de même que des choses qui n'existent pas dans la Réalité, comme de larges spectacles de lumières évoluant au-dessus des têtes et des voisinages spéciaux où les règles de l'espace-temps tri-dimentionellessont ignorés. Mettre un panneau ou un bâtiment dans la Rue et des centaines de millions de gens parmi les plus riches, les plus heureuses et les mieux connectées sur Terre les verrons chaque jour de leur vie." (Neal Stephenson, Snow Crash, 1992, pages 24-25)

(N.D.T. : la traduction étant de mon cru, et donc grandement sujette à caution, j'ai laissé la version anglaise)

"It is the Broadway, the Champs Élyseés of the Metaverse. It is the brilliantly lit boulevard .... The dimensions of the Street are fixed by a protocol, hammered out by the computer graphics ninja overlords of the Association for Computing Machinery's Global Multimedia Group... Like any place in Reality, the Street is subject to development. Developers can build their own small streets feeding off of the main one. They can build buildings, parks, signs, as well as things that do not exist in Reality, such as vast hovering overhead light shows and special neighborhoods where the rules of three-dimensional spacetime are ignored. Put a sign or a building on the Street and the hundred million richest, hippest, best-connected people on the earth will see it every day of their lives." (Neal Stephenson, Snow Crash, 1992, pages 24-25)

 

Le roman True Names de Vernor Vinge, écrit en 1981, a introduit des concepts pionniers sur le Cyberespace. Plus de détails sur la force des livres de science fiction de Vinge sont présentés dans l'article "Vernor Vinge, Online Prophet", d'Andrew Leonard, Salon Magazine, 5 Avril 1999.


"Il alluma des processeurs, assis dans son fauteuil favori, et attacha les cinq éléctrodes ventouses du Portail sur son crane. Pendant de long minutes rien ne se produisit: une certaine dose d'abnégation -- ou au moins d'auto-hypnose -- fut nécessaire pour faire l'ascension. Quelques experts avaient recommandé des drogues ou une isolation sensorielle pour intensifier la sensibilité de l'utilisateur jusqu'à l'évanouissement, signal ambigue qui peut être capté du Portal. Pollack, qui était certainement le plus expérimenté que n'importe quel autre expert populaire, avait trouvé qu'il pouvait le faire simplement en baissant les yeux vers les arbres et en écoutant le vent balayant leurs plus hautes branches.

(N.D.T. : la traduction étant de mon cru, et donc grandement sujette à caution, j'ai laissé la version anglaise)

"He powered up his processors, settled back in his favorite chair, and carefully attached the Portal's five sucker electrodes to his scalp. For long minutes nothing happened: a certain amount of self-denial -- or at least self-hypnosis -- was necessary to make the ascent. Some experts recommended drugs or sensory isola- tion to heighten the user's sensitivity to the faint, ambiguous signals that could be read from the Portal. Pollack, who was certainly more experienced than any of the pop experts, had found that he could make it simply by staring out into the trees and listening to the wind-surf that swept through their upper branches.

And just as a daydreamer forgets his actual surroundings and sees other realities, so Pollack drifted, detached, his subconscious interpreting the status of the West Coast communication and data services as a vague thicket for his conscious mind to inspect, inter- rogate for the safest path to an intermediate haven. Like most exurb data-commuters, Pollack rented the standard optical links: Bell, Boeing, Nippon Electric. Those, together with the local West Coast data companies, gave him more than enough paths to proceed with little chance of detection to any accepting processor on Earth. In minutes, he had traced through three changes of carrier and found a place to do his intermediate computing. The comsats rented processor time almost as cheaply as ground stations, and an automatic payment transaction (through several dummy accounts set up over the last several years) gave him sole control of a large data space within milliseconds of his request. The whole process was almost at a subconscious level -- the proper functioning of numerous routines he and others had devised over the last four years. Mr. Slippery (the other name was avoided now, even in his thoughts) had achieved the fringes of the Other Plane. (Vernor Vinge, True Names, 1981.)

 

Cyberspace dynamique

Guerriers du réseau

Guerriers du réseau est un petit film qui montre merveilleusement comment Internet fonctionne du point de vue des paquets de données. Il a été créé par Gunilla Elam, Tomas Stephansson, Niklas Hanberger et Monte Reid, au Medialab d'Ericsson, en Suède.

Cette image montre différents paquets de données évoluant rapidement dans le réseau...

Data packets in a LAN - click for larger image
The Internet - click for large image

Tandis que l'image de gauche est une vue globale d'Internet, extrait du film, visualisé comme un maillage de liens brillants flottant dans un espace vide.

Le film complet de 20 minutes est disponible, mais attention au volume du fichier de 96 Mo. Néanmoins le téléchargement en vaut la peine.

[ Lire l'article "Imaginer le fonctionnement intérieur d'Internet" de la Carte du Mois, Magazine Mappa Mundi, Septembre 2001 ]


Tron

Tron

Tron - click for larger image

Le film Tron, réalisé en 1982, est un film pionnier dans l'utilisation des effets spéciaux générés par ordinateur, de plus il a eu une influence par les représentations d'une espace virtuel dans un ordinateur. Les scènes de la course des motos lumineuses sont particulièrement mémorables (photos ci-dessus et ci-dessous). Il a été réalisé par Walt Disney Pictures et mis en scène par Steven Lisberger, Jeff Bridges et Bruce Boxleitner jouaient les rôles principaux.

Regardez la Page de Tron de Guy Gordon pour plus d'informations.

Tron - cliquer pour voir une image plus large


Johnny Mnemonic

Le script de Johnny Mnemonic a été écrit par William Gibson lui-même à partir d'une de ses nouvelles. Il a été produit par Tristar Pictures en 1995, mis en scène par Robert Longo, les rôles principaux tenus par Keanu Reeves, Dina Meyer et Ice-T.

Johnny Mnemonic - cliquer pour voir une image plus large

(Image aimablement fournie par C.O.R.E. Digital Picture.)

Il y a trois scènes majeures du film représentant le Cyberespace, créées par différents studios d'effets spéciaux. La séquence de la "navigation dans Internet" a été créée par Sony Pictures Imageworks, celle du "rêve numérique" par Braid Media Arts, enfin la séquence du "chargement de données" a été créée par C.O.R.E. Digital Pictures. L'image saisissante ci-dessus est extraite de leur travail, visualisant le téléchargement d'un important volume de données dans le Cyberespace.

Les critiques de Johnny Mnemonic sont cataloguées dans les archives The Linköping Science Fiction & Fantasy Archive. L'article intiulé "Hollywood Goes Cyberpunk" de Artie Romero donne plus de détails sur le travail de visualisation du Cyberespace de Braid Media Arts. De plus l'article de Steve Napleton, "Johnny Mnemonic: Cyberspace and the Displacement of Digital Anxiety in Hollywood Cinema" fournit une analyse détaillée du film.



Hackers

En 1995 sort le film Hackers, mis en scène par Iain Softley, avec Jonny Lee Miller et Angelina Jolie. La représentation principale du Cyberespace est l'espace de données "la Ville de Texte" .Cela a été visualisé par un paysage urbain Gibsonnien de gratte-ciels d'impulsions d'information et de circuits d'ordinateur, comme montré par l'image ci-dessous. Il s'agit d'une création de Artem Visual Effects, à Londres. Il y a aussi un site officiel de Hackers.

City of Text from Hackers - cliquer pour voir une image plus large
(Image aimablement fournie par Artem Visual Effects.)

Matrix

The Matrix

The Matrix, par Andy et Larry Wachowski', avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne et Carie-Anne Moss, fut un succès majeur en 1999. Le site officiel du film est Qu'est-ce que la Matrice (en anglais).

La principale représentation du Cyberespace dans le film est formée par les sinistres codes verts coulants, avec pour point d'orgue la bataille finale contre les agents de l'Intelligence Artificiel dans le "couloir de code".Ces images saisissantes ont été créées par Animal Logic, un studio d'effets spéciaux en Australie.

The Matrix - cliquer pour voir une image plus large

Architecture

Ces deux images sont extraites du travail de Marcos Novak.

Novak est un transarchitecte : un architecte, artiste, compositeur, et un théoricien qui utilise des techniques algorithmiques pour concevoir des environnements intelligents réalistes, virtuels et hybrides.

Il est actuellement professeur associé en visite dans le Département d'Architecture et de Design Urbain à l'UCLA, et sa page personnelle contient beaucoup plus d'exemples saisissant de son travail.

Marcos Novak - cliquer pour voir une image plus large

 

 

Cet ancien manuscrit est un rendu artistique de la récente histoire des réseaux et d'ARPANET, rendant hommage aux personnes principales qui l'ont créées.

Le manuscrit fut créé par Roland Bryan, lui-même un pionnier d'ARPANET à l'université de Californie Santa Barbara. Le parchemin est disponible dans la collection des archives d'Internet des documents d'ARPANET, tandis que plusieurs cartes historiques sont disponibles dans cet Atlas.

Networking Scroll - cliquer pour voir une image plus large

 

 

NET.ART

WonderWalker map - cliquer pour voir une image plus large
WonderWalker timeline - cliquer pour voir une image plus large

Ces images montrent différentes vues de WonderWalker : a global online wunderkammer, créé par Marek Walczak et Martin Wattenberg, et commandé par Gallery 9, Walker Arts Center. C'est une collection collaborative d'objets du web et founit différentes cartes interactives de ces objets.

D'autres exemples du travail de Martin Wattenberg sont exposés sur la page Information spaces.

 

La représentation de l'Atlas des Cyberespaces par Shredder

Shredder est une représentation artistique du réseau qui déchire littéralement le design de cette page web, la transformant en une étrange forme chaotique. Il a été créé par Mark Napier, POTATOLAND.org.

L'image ci-dessous est le résultat de l'application de Shredder sur la page des cartes de sites web de l'Atlas des Cyberespaces.

Shredder - cliquer pour voir une image plus large

Web Stalker - cliquer pour voir une image plus large

Une capture d'écran de I/O/D 4 Web Stalker, un intéressant, mais expérimental, navigateur web incluant des fonctions de cartographie.

Web Infome map - click for larger version

 

 

Ces Images sont le résultat du projet de représentation artistique de Lisa Jevbratt, Cartographie du Web avec Infome.

Ce logiciel a été écrit pour explorer et visualiser des sites Web. Il peut produire 3 types distincts de cartes : graphes de liens colorés, cartes de points, et liste textuelle en html.

Il a été employé par différents artistes pour créer leurs propres cartes de sous-parties du Web. L'image du haut a été créée par Kazunori Takahashi et celle du bas par Lev Manovich.

D'autres travaux artistiques notables de cartographie par Jevbratt inclut le projet 1:1.

Web Infome map - click for larger version

 

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(© Copyright - Martin Dodge 2002)
Traduction française et adaptation par Nicolas GUILLARD - 2002-2012